vendredi 30 mars 2012

Exposition Visions nocturnes (08/03/08 – 10/05/08)


Avec l’exposition visions nocturnes, La Galerie nous fait pénétrer dans le monde de l’étrange et de l’inconnu. L’obscurité a envahi l’espace d’exposition, nous plongeant dans une ambiance propice aux rêves, modifiant peu à peu notre perception. Il est question ici d’expérimenter la nuit, la vision que l’on a d’elle et de ce qui l’entoure.




Séance 1 :


Dans l’exposition :

Pour commencer notre visite, notre « immersion » dans le nocturne, on se dirigera vers l’œuvre Mirror,Mirror de Sophie Bueno-Boutellier. Porte-passage, cette œuvre nous permet d’entrer de plein pied dans l’univers étrange qui s’offre à nous.
Étrange est cette œuvre La veuve noire, où une araignée prise de frénésie tisse sa toile en tous sens dans La Galerie, nous exposant ses rêves.
Étrange également l’œuvre Ascension où quatre fragiles coquilles d’escargot soutiennent tout le poids de la voûte céleste.
Un peu plus loin le tableau d’Anne-Laure Sacriste nous explique et nous montre quel est ce monde étrange où nous sommes plongés, celui de la nuit, de l’obscurité, de l’étrange, de l’inquiétant. La salle entière de La Galerie fonctionne comme une réminiscence de conte de fée, lorsque les enfants s’égarent dans la forêt, que l’ogre et la sorcière apparaissent. Là, ce sont nous qui sommes égarés à la recherche d’une ou plusieurs visions de la nuit et de ses mystères.
Et si la nuit, c’était aussi être plongé dans les ténèbres en étant privé de lumière ? C’est une proposition que nous fait Jason Dodge avec Darkness Falls on Wolkowya, tandis que Spencer Finch, nous présente une œuvre où la lumière et l’ombre se rencontrent de manière subtile et pas si bien définies.


Dans l’atelier :

Comme nous l’avons vu dans la visite, les artistes se sont employés à nous donner une vision très variée de la nuit et de l’obscurité. On a pu se rendre compte qu’il était beaucoup question de perception et de sensation.
La nuit, bien souvent, nous effraie, et cela tout simplement parce que notre vision de l’environnement est modifiée. Elle apporte obscurité et ombre sur notre univers. C’est cette lumière particulière de la nuit qui nous apporte les monstres peuplants notre imaginaire.
Afin d’expérimenter ce trouble de la vision, cette obscurité fantasmagorique, nous travaillerons avec les enfants sur les ombres de leur propre corps. Dans un premier temps, nous découvrirons que sans lumière, aussi faible soit-elle, pas d’ombres. Nous expérimenterons ainsi les différentes qualités et tailles d’ombres qu’il est possible d’obtenir en fonction de la variation des lumières.
Une fois ces expérimentations terminées, les enfants, en petits groupes, vont, dos à la lumière, découvrir que même leur propre ombre devient une inconnue, forme étrange, libre d’interprétations diverses. Notre propre corps, connu, se transforme au gré des ombres et des lumières en un vaste champ libérant notre imagination. Notre propre corps ne nous appartient plus et devient autre.
Une fois cette étape franchie, l’ombre décidée, une photographie de cette dernière est réalisée, support pour le travail de la seconde séance.

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Séance 2 :


Dans l’exposition :

Continuant notre recherche de la définition de la nuit et du nocturne, nous regarderons vers La terre tourne le dos au soleil de Francesco Gennari, où un jaune d’œuf symbolisant le soleil repose sur un cône de marbre noir. En fait, il s’agit du soleil avalé par la terre, ce moment où l’obscurité envahit la terre pour laisser place à la nuit. Moment sujet même de l’exposition.
C’est justement à la tombée de la nuit que notre imagination s’emballe : les ombres d’objets les plus quotidiens deviennent des monstres, les fantômes font leur apparition.
On se demande alors si La Galerie n’est pas à son tour hantée par ces apparitions, notamment lorsque l’on contemple l’œuvre de Dominique Blais, cachée au sous-sol de La Galerie.
Autre ambiance, mais toute aussi stimulante pour notre imagination, l’installation Sans Titre de Dominique Blais nous fait entrer dans une autre dimension et une autre perception de la nuit. La nuit, sachez-le, La Galerie vit, elle émet tout un tas de sons retransmis par cette œuvre d’art. Ainsi, l’ensemble de nos sens est invité ici à faire l’expérience de la nuit, modifiant nos repères.
Pour finir, afin de retrouver la lumière (où l’obscurité n’est jamais loin), nous nous arrêterons devant l’œuvre de Spencer Finch, Darkness (Lascaux interrior). Ici l’expérience est double, comme ombre et lumière, il s’agit à la fois de retranscrire l’expérience de l’obscurité vécue enfermé au fond de la caverne, et à la fois l’aveuglement et l’éblouissement subis lors de la sortie de cette caverne. La lumière aveuglante devient alors source de noir.

Dans l’atelier :

La nuit, nous l’avons vu, ne sollicite pas seulement notre vue, mais également tous nos autres sens, et notamment celui de l’ouie. Les sons, bruits, craquements sont également des stimuli puissants et efficaces afin de nous évoquer la nuit et les fantômes qui l’accompagnent.
Dans cette seconde séance c’est cette perception sonore de la nuit que nous expérimenterons.
Les photographies, réalisées en première séance, auront entre-temps été imprimées. A partir de ces dernières, les enfants vont créer un long panorama, paysage nocturne, en les mettant bout à bout. Ce sera aussi l’occasion de redécouvrir les ombres faites en première séance et de s’apercevoir de leurs changements de taille et de sens. L‘ombre de notre corps devient paysage.
Une fois le panorama créé, chaque enfant aura pour charge d’émettre le son que lui évoque son paysage nocturne. Lorsque le son correspondant à l’image et l’idée de nuit sera trouvé, nous allumerons la caméra vidéo enfin d’enregistrer les sons produits tout en filmant en travelling le panorama précédemment réalisé. Ainsi, rejoignant l’exposition, nous aurons réalisé un film exploitant divers aspects rencontrés lorsque la nuit tombe, travaillant la perception que nous en avons.

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