vendredi 30 mars 2012

Exposition Myriam Mechita (09/12/06 – 03/02/07)


Pour cette exposition l’espace de La Galerie est totalement envahi par les œuvres de Myriam Mechita. Cette abondance nous convie à un dépaysement total, à un voyage dans un monde imaginaire à la fois magique et effrayant.
Nous retrouverons tout du long de la visite une dualité exacerbée par les œuvres présentées. Myriam aime en effet se jouer des apparences en alliant avec brio le fragile et l’imposant, introduisant une inquiétante étrangeté.
L’ensemble de son travail repose également sur la notion de fragmentation et de mesure étalon. C’est à partir de cette notion primordiale dans l’œuvre de Myriam que nous orienterons notre travail dans les ateliers.
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Séance 1 :

Dans l‘exposition :

Afin de pénétrer dans l’univers de Myriam Mechita, nous nous laisserons tout d’abord guider par la ligne d’horizon percée dans le mur, fil d’Ariane de l’exposition, lien tangible du voyage entrepris. Nous parcourrons donc l’intégralité de l’exposition dans un premier temps, afin de pouvoir se laisser imprégner de l’ambiance créée par le gigantisme des œuvres. Ensuite nous nous attarderons sur les dessins reproduits au mur où le trou de perceuse (unité de base) grâce à sa multiplication laisse transparaître un château fort, son reflet, des minéraux. Toutefois, ces dessins en creux nous offrent une vision vibratoire du motif représenté, rien ne semble fixe, l’unité pourrait continuer à se multiplier à l’infini ou bien au contraire s’effondrer pour disparaître. Toujours avec cette idée de vibration des formes nous nous arrêterons sur un autre mirage présent à La Galerie, les bateaux de guerre en perle. L’unité n’est plus celle du trou, mais celle de la perle, perle qui construit la structure de ces navires. La dualité de ces œuvres est poussée à son paroxysme en alliant à des engins de guerre (solide, massif, dangereux) un matériel aussi fragile et précieux que la perle ; et ce d’autant plus que la structure est également construite en creux, en vide.

Dans l’atelier :

Lors de l’atelier nous aborderons la notion d’unité qui multipliée devient la structure d’un tout plus étendu.
Les enfants travailleront dans un premier temps en groupe, puis séparément. Au mur seront accrochées ensemble plusieurs feuilles de format A4 (une unité). Chaque groupe d’enfants sera chargé de réaliser une partie d’un paysage imaginaire. (Deux groupes pour le ciel, deux groupes pour la terre, par exemple) Une fois le paysage tracé au feutre noir, les enfants indiqueront à l’aide de crayons de couleurs les couleurs avec lesquelles ils veulent remplir leurs motifs. A ce moment nous opèrerons une seconde fragmentation du paysage en remettant à chaque enfant une des feuilles A4 sur lesquelles ils ont précédemment dessiné. Il s’agira ensuite de travailler à l’aide de gommettes colorées (une seconde unité) les surfaces délimitées par le feutre. Alors qu’au départ les enfants pouvaient voir un ciel, une ville, maintenant ils se retrouvent devant un dessin aux formes abstraites les forçant à travailler la surface et non le motif.

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Séance 2 :

Dans l’exposition :

Après un récapitulatif de ce que l’on aura vu en première séance, nous suivrons à nouveau notre fil d’Ariane afin de poursuivre notre voyage. Celui-ci nous mènera cette fois au cerf couché au sol. Là encore nous retrouverons la notion de fragmentation avec l’effet « boule à facette » du pelage du cerf. Image mirage, le cerf devient central dans l’exposition, comme formé par les coulures du mur, il est aussi un lien avec la forteresse de cartes vers laquelle il
semble tendre, voir qu’il semble engendrer. Naturellement, nous nous tournerons ensuite vers cette monumentale architecture réalisée à partir de cartes à jouer. Rien ne nous est caché de cette construction fragile et solide à la fois, sa structure est apparente, nous laissant apercevoir le dos des cartes. Le motif bleu semble se reproduire à l’infini, les panneaux devenant tapis oriental, céramique. Là encore c’est la multiplication de l’unité carte à jouer qui donne à cette œuvre une impression de démesure, d’irréalité.

Dans l’atelier :

A partir du dessin réalisé la séance précédente, les enfants vont cette fois travailler sur l’effet produit par l’accumulation de gommettes. Tout comme les peintres pointillistes ou encore les impressionnistes, ils pourront constater comment l’œil mélange de lui-même les couleurs des gommettes collées côte à côte. Afin d’accentuer cet effet et de créer en plus une vibration dans le paysage, les enfants devront essayer de travailler aussi sur le volume en superposant des gommettes les unes sur les autres.
Une fois cette étape franchie, tous ensemble nous rassemblerons les différents fragments du paysage détenus par chaque enfant afin de reformer un dessin global, une fresque/mosaïque unitaire.

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