vendredi 30 mars 2012

Exposition Une histoire à soi (26/05/07 – 21/07/07)


Après « Expéditions », l’exposition « Une histoire à soi » tente de nous entraîner encore un peu plus loin puisque nous pénétrons ici dans ce que l’on pourrait nommer un nouvel espace temps. Dans cet espace semble régner une sorte d’inquiétante étrangeté tant le réel nous semble proche et à la fois totalement éloigné et différent de notre réalité quotidienne. Nous voilà donc entraînés dans une zone d’entre-deux où tous nos repères semblent voler en éclats.

Séance 1 :


Dans l’exposition :

L’œuvre Volume d’intérieur de Guillaume Leblon constituée de moquette roulée, semble de prime abord un élément simple, nous rattachant de manière concrète à la réalité. Et pourtant elle apparaît tout à fait incongrue, posée simplement là dans l’espace d’exposition. Un premier glissement du réel à la construction d’une fiction est ainsi enclenché, une sortie de contexte permet de laisser toutes les portes ouvertes à la libre interprétation de ce morceau de réalité.
Ensuite, nous nous tournerons vers l’œuvre de Marie Andersson qui confirmera ce glissement de la réalité à l’imaginaire, puisque dans ses oeuvres elle cherche à matérialiser ses rêves. Pour ce faire, elle élabore des mises en scènes complexes qui nous invitent à découvrir une superposition de temporalités différentes. Le spectateur ne sait donc plus vraiment où il se trouve, désorienté par cette immersion dans le rêve éveillé de l’artiste.
L’œuvre My Breath de Victor Alimpiev va chercher à nous entraîner encore plus loin puisqu’il tente de matérialiser la puissance du souffle, l’importance de la respiration. Le souffle est à la fois ce qui nous permet de nous ancrer dans la réalité, ce qui nous permet de vivre, et à la fois ce qui nous permet de nous déconnecter de la réalité, à l’instar des grands méditants.
Aurélien Froment, quant à lui, brouille totalement nos repères, puisqu’il nous présente une œuvre où il imbrique faits réels et fiction sans distinction. On ne sait plus où s’arrête la frontière entre fiction, mise en scène et réalité. Une nouvelle histoire est en train de s’écrire.

Dans l‘atelier :

Nous essayerons de construire une mise en scène autour d’un lieu familier tel que La Galerie. Les enfants, en groupe, devront choisir de réaliser une photographie de La Galerie et de ses alentours. Afin d’essayer différent effet visuel, ils pourront également utiliser des philtres colorés afin de modifier la perception qu’ils ont de leur environnement habituel. La photographie prise en grand angle devra être cadrée de sorte à pouvoir, en séance 2, imaginer toute sorte de hors champs.

clip_image002 clip_image004 clip_image006 clip_image008


Séance 2 :



Dans l’exposition :


La frontière entre la fiction et la réalité se fait plus ténue encore avec l’œuvre de Graham Gussin, puisqu’à travers ses photos « ratées » notre imagination est pleinement sollicitée, chacun projetant dans ces images noires ses propres peurs ou expériences face à la nuit.
Nous ferons un pas supplémentaire dans l’expérience de l’étrange avec les dessins automatiques de Martin Karlsson. Alors que nous avons tout d’abord l’impression d’avoir affaire à une multitude de gribouillages, nous pénétrons en réalité dans l’univers le plus intime de l’artiste, son subconscient. Des images se forment ainsi apparemment hors de tout contrôle, le voyage à travers le rêve éveillé se poursuit.
Karlotta Blöndal cherche à s’approprier des faits réels afin d’inventer à partir de ces derniers sa propre histoire. Il ne s’agit pas tant d’un détournement qu’un jeu sur la polysémie des mots, nous invitant ainsi à participer avec elle à un grand brainstorming autour de l’idée d’un hôtel, d’un hôtel en feu, afin que chacun à l’instar de l’artiste s’approprie à son tour ce morceau de réalité.

Dans l’atelier :

Après avoir redistribué aux enfants leur photographie, chacun devra réaliser, sur une feuille format raisin, un paysage extraordinaire. À partir de la photographie, ils pourront combler le vide du hors champs faisant à leur tour glisser une partie de réalité dans le domaine de l’imaginaire. Nous découvrirons également qu’à partir d’une même réalité les propositions des enfants seront tout à fait différentes puisque chacun pourra y projeter ses propres références, faisant d’un fragment de La Galerie une histoire à eux.

clip_image010 clip_image012 Exif_JPEG_422                                                  clip_image016

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire