samedi 31 mars 2012

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Le public :

- Parcours ludosensoriel : tous publics, jeunes, adultes, intergénérationnel

- Ateliers : public jeune (de 7 ans à 18 ans) des maisons de quartier la Nacelle - Croix Rouge, Maison Blanche, Wilson, Epinette, Cernay, 3 piliers, Orgeval de Reims et de la cyberbase de La Chapelle-Saint-Luc accompagnés par leurs animateurs.

Résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés :

- Lutter contre l’inégalité numérique : les parcours et les ateliers se sont tous déroulés dans les quartiers à l’exception de Urban Junior Tour où la création des clips vidéo s’est faite à l’espace multimedia du centre culturel Saint-Exupéry.

- Faire passer les jeunes de la situation de joueur / consommateur à celle de créateur : la richesse et la diversité des créations des jeunes que ce soit dans la réalisation de machinima à l’aide de The Movies ou de la programmation de plateforme de jeu avec Little big planet sont le témoin de l’imaginaire et de la création collective des jeunes.

8 films, 6 niveaux de jeux et 2 clips ont été réalisés par les jeunes des différents quartiers.

- Relier les générations en faisant connaître aux parents lors des parcours la richesse de l’univers du jeu video dans des situations inédites mais dans un univers familier ; en valorisant lors des rendus d’ateliers les compétences des jeunes.

- Développement d’une culture et d’une distance critique et créative autour d’une pratique sociale en développement, souvent solitaire et marquée par une forte pression commerciale : les parcours comme les ateliers sont pratiqués dans des espaces scénographiés, spatialisés ; le parcours scénographié permet de découvrir une dizaine de jeux décalés, poétiques, sensibles issus du monde de l’art et du secteur indépendant :

- des jeux-star comme la dernière création Little Big Planet sur PlayStation3, qui propose un univers à construire avec un style graphique décalé à la Tim Burton ;

- des jeux créés par des artistes contemporains comme Vigilances 1.O de Martin Le Chevalier, où le joueur se substitue à une caméra de surveillance ;

- des jeux d’errance poétique comme Crayon Physics Deluxe, où l’on dessine au pastel des objets aussitôt doués de gravité, etc.

- Stimulation de l’imaginaire dans le cadre de l’écriture de scénario, du travail sur l’image, le mouvement, le son. Les jeunes sont répartis en petits groupes de travail et encadrés par 2 animateurs de l’ECM ainsi qu’un artiste (Benjamin Duval, Catherine Pierrejean) dans le cadre d’atelier d’écriture. Ce type d’atelier et d’accompagnement permet de développer le plaisir de la création collective, de la coopération et des échanges.

Avec les parcours Ludo-sensoriel, les enfants ont pu se familiariser à l’univers du jeu vidéo sous toutes ses formes. Ensuite, pendant les ateliers, ils se sont initiés à la création de jeux vidéo et/ou à l’utilisation des logiciels de jeux pour créer leur propre univers.

Dans ces ateliers, nous avons travaillé principalement avec Little Big Planet pour créer des niveaux de jeux et avec The Movies pour créer des petits films basés sur l’esthétique du jeu vidéo. Les enfants ont travaillé sur la création de scénario, l’utilisation des différentes commandes des jeux et sur l’enregistrement de leur voix pour les films.

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Après avoir accueilli des classes de primaire au centre culturel Saint-Exupéry de Reims pour leur présenter le spectacle “Renart&1/2” de la compagnie “si et seulement si”, l’équipe de l’espace multimédia s’est rendue dans les écoles pour travailler avec les élèves à plusieurs ateliers.

Les différents ateliers ont été présentés aux élèves de classes de primaire durant la première matinée sous forme de parcours scénographié.

Ce parcours reprenait certain dispositifs (miroir courbe, table en plexiglas, scaner…) utilisés pour le spectacle “Renart &1/2” de la compagnie “si et seulement si”, ainsi qu’un atelier d’animation image par image et un théâtre d’ombres.

A la fin du parcours, les élèves se répartissaient en groupes sur les activités proposées. Le thème était “Le roman de Renard” (sauf à l’école de Bétheniville, ayant pour thème les extraterrestres). Les élèves avaient vu au préalable le spectacle “Renart & 1/2” et lu en classe des extraits du roman.

Les ateliers commençaient par une phase d’écriture et de réflexion sur le récit, puis la production des éléments et/ou la réalisation, et enfin la présentation sous forme de spectacle montré aux parents et aux autres élèves.

- Atelier istopmotion, création d’un film d’animation.

- Atelier du miroir courbe, création d’une histoire réalisée à partir d’images dédoublées projetées.

- Atelier palette graphique, réalisation d’un décor éclairé par un vidéoprojecteur où les élèves colorient le décor en direct selon leur histoire.

- Atelier scanner, réalisation d’une histoire avec des images créées en direct avec un scanner.

- Atelier table plexiglas, déplacement de décors et de personnages sur une table transparente avec une caméra filmant par en-dessous.

- Atelier théâtre d’ombres à l’intérieur d’une tente de camping.

Un DVD réunissant tous les films réalisés pendant l’atelier d’animation a été remis à chaque élève des classes qui ont participé.

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Graff, slam et vidéo

 

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Le public :

Le public était constitué d’un groupe fluctuant d’élèves de l’Ecole de la 2ème Chance de Châlons-en-Champagne, éloigné des TIC, en réinsertion.

Résultat obtenu par rapport aux objectifs fixés :

• Appropriation des savoirs de base numérique avec la manipulation d’outils informatiques pour faire de la retouche d’images, des créations de lettrine, de la mise en page de textes dactylographiés.

- Initiation à des formes d’expression artistiques contemporaines en expérimentant le graff sur panneaux et sur toile, le graff numérique, le slam, travail tant sur l’écriture que sur la diction.

- Travail sur le développement d’un imaginaire et sur l’expression de l’identité avec la création d’un alphabet personnel, d’un jeu de forme autour du nom et du prénom des stagiaires.

- Engagement dans un projet artistique collectif sous forme d’une performance collective où les stagiaires ont pu en direct projeter le résultat de leur travail, retravailler leurs images sous forme de graff numérique.

Après avoir créé un parcours multimédia dans une des salles de l’école de la deuxième chances, puis dans l’espace culturel multimédia du centre culturel Saint-Exupéry, nous avons invité les élèves à entrer dans une phase de création artistique passant dans un premier temps par l’écriture de slam, puis dans un second temps la création d’image. Afin de seconder l’équipe de l’espace multimédia, plusieurs artistes ont été engagés afin d’animer les différentes séances. (une typographe, un graphiste, un slammeur)

Avec l’ordinateur, les élèves ont pu créer différents styles de graff, travailler sur les lettrines, les volumes, etc. Ils ont aussi réalisé un travail de lettrines, d’images, de traces qui ont été travaillées en ombre et lumière avec des vidéoprojecteurs.

La palette graphique a été également utilisée pour créer des graffs en direct sur des feuilles de papier suspendues entre deux vieilles machines à écrire.

Afin de créer des graffitis lumineux, nous avons utilisé la technique du light painting.

A la suite des différentes séances de travail, avec les artistes associés et les élèves, un parcours ludo-sensoriel a été créé et présenté pendant le festival JazzReimsFestival et pendant les Furies.

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Echoppe photographique

 

Le public :

4 classes de 4ème et 4 classes de 3ème accompagnées de leurs professeurs

Parents d’élèves

Résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés :

- Contribuer à la formation du citoyen en exerçant un esprit critique et analytique vis-à-vis des usages du web. Analyser et s’approprier le vocabulaire et la grammaire de la société numérique de consommation pour pouvoir la décrypter, l’utiliser et la détourner.

- Sensibiliser les élèves aux nouvelles technologies lors des ateliers de création. Utilisation d’appareils photo numériques, du Web 2.0 pour la création d’images, de blogs, de recherches documentaires.

- Formation d’une culture multimédia et artistique avec la visite de la nuit numérique#6, la rencontre et l’accompagnement dans les ateliers du net-artiste Nicolas Frespech, la participation aux présentations de la maison des métallos à Paris.

- Stimulation de l’imaginaire et travail sur le regard avec la prise de photo régulière dans un environnement « connu », à partir de commandes passées par l’ensemble des élèves du collège.

- Travail de mise en espace avec l’installation des productions des élèves pour le rendu final.

Production :

- Un CD avec l’intégralité des commandes et des photos réalisées lors de l’atelier.

- Un blog géré par les élèves

- 125 tirages photos

- Une affiche

En partenariat avec l’artiste Nicolas Frespech, les élèves se sont appropriés “l’échoppe photographique” :

“L’Echoppe photographique vous propose un service artistique original et gratuit .
C’est très simple, décrivez votre photo, elle sera réalisée et envoyée le plus rapidement possible pour ensuite être exposée en version réduite sur ce site. Vous seul recevez le fichier original prêt à être tiré.”

A leur tour, ils ont créé un blog, “Le bazar des images”, demandé aux élèves du collège, mais aussi à leurs amis et famille de passer une commande photographique, puis, ils sont partis aux alentours du centre culturel pour réaliser des photos correspondantes aux commandes passées.

Pour clôturer les ateliers, une exposition avec toutes les photos réalisées a été organisée au collège Georges Braque.

http://www.frespech.com/echoppe/start.php

http://fiftyninjas.skyrock.com/2287216455-information-du-site.html

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Reims Vital Ado – 2nd Life

 

Le public

Groupe d’adolescents pendant la période des vacances scolaire (12-15 ans)

L’animation

Faire découvrir l’univers de 2nd Life et utiliser tout son potentiel créatif.

- Visite de 2nd Life.

- Construction d’avatar : Visage, morphologie, vêtements, costumes…

- Prise de vue dans 2nd Life.

- Réalisation d’une B.D à partir des images de 2nd Life.

- Présentation de l’atelier et des réalisations faites pendant l’atelier au Parc Pommery.

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CUCUS - REVIN

 

Atelier de création de jeux vidéos de l'ECM du centre Culturel Saint-Exupery pour l'AREL de REVIN

Contenu:

Réparti sur 4 jours, l'atelier propose de s'initier au multimédia à travers la création de petits jeux vidéos et de films très courts reprenant les codes graphiques des jeux. L'atelier permettra au participant de se familiariser avec les différentes technologies proposées de manière ludique et créative.

L'atelier est précédé d'un PLSM sur place, dans les locaux de l'AREL et sera conclu par un rendu en fin de semaine.

Public : Adulte

Objectif:

L'utilisation d'ordinateurs et de périphériques par un public éloigné de ces moyens de communication (dans leur utilisation), une réflexion et une approche différente des TIC et une initiation à l'Art Numérique.

Parcours Ludo-Sensoriel Multimédia

Le parcours permet d'initier les participants à la thématique de l'atelier ainsi qu'aux différents instruments qui y seront utilisés. Il permet de sensibiliser à l'Art Numérique tout en se référant à des champs culturels plus familiers, c'est un condensé de culture et de technologie présenté comme une immersion. L'équipe de l'ECM aura re-décoré les locaux de l'AREL la veille pour transformer un espace leur étant familier comme lieu du parcours. Les participants pourront essayer des jeux projetés sur des écrans géants, visionner des œuvres d'artistes, lire des livres et discuter avec l'équipe de l'ECM qui assurera la médiation et l'animation (présentation des œuvres/jeux)

Création d'un Jeu vidéo

Ecriture/Brainstorming

Les participants décident des éléments et du thème de leur projet, si possible de manière ludique, les intervenants doivent faire des propositions si les participants sont en difficulté. Les questionner sur leur rapport au jeu (cartes, jeu de société, sport)

Sera donc établi durant cette séance décors, acteurs, problématique du jeu. La simplicité est de mise.

Les différentes actions et conditions inhérentes au jeu sont préparées par écrit sous forme de liste (décompositions simple des mouvements, différents états des éléments: intègres coupés cassés etc...). Sera aussi décidé comment se joue le jeu (souris ou touches du clavier)

 

Création/Capture

C'est le segment le plus long du projet, sa durée est très variable selon les projets.

Les participants munis d'appareil photos,caméras,webcam vont capturer tous les éléments nécessaires à la réalisation du projet, comme des décors extérieurs ou intérieurs et des objets. Ils décomposent les mouvements qui formeront leurs différentes actions devant la caméra. Les participants pourront aussi rechercher des images sur le web pour substituer à tout ce dont ils ne disposent pas (flammes, effets, objets)

 

Retouche numérique

Après visionnage des différents clichés, ils sont importés dans un programme de retouche d'images pour :

-détourer les personnages et objets

-traiter les images (noir et blanc, pixellisation, déformation etc...)

 

Implémentation dans Scratch, Test

Scratch comprend 3 composants à l'écran:

-les objets, dans lesquels sont stockés des costumes correspondants aux différentes étapes d'animations ou d'états de l'objet (intègre, cassé, brulé...)

-les décors, ils peuvent être multiples ou unique mais ne peuvent pas "défiler" à l'écran (à confirmer)

-le texte, pour afficher des dialogues ou des scores.

des "squelettes" de jeux et des scripts auront été préparés à l'avance par l'ECM pour faciliter cette phase du projet. Même si Scratch est un programme très simple, découvrir et maîtriser des scripts peut s'avérer long et fastidieux.

Fin de l'Atelier :

Essai des différents jeux créés, présentation au public, publication sur le web.

http://scratch.mit.edu/users/SainteX

vendredi 30 mars 2012

Exposition Visions nocturnes (08/03/08 – 10/05/08)


Avec l’exposition visions nocturnes, La Galerie nous fait pénétrer dans le monde de l’étrange et de l’inconnu. L’obscurité a envahi l’espace d’exposition, nous plongeant dans une ambiance propice aux rêves, modifiant peu à peu notre perception. Il est question ici d’expérimenter la nuit, la vision que l’on a d’elle et de ce qui l’entoure.




Séance 1 :


Dans l’exposition :

Pour commencer notre visite, notre « immersion » dans le nocturne, on se dirigera vers l’œuvre Mirror,Mirror de Sophie Bueno-Boutellier. Porte-passage, cette œuvre nous permet d’entrer de plein pied dans l’univers étrange qui s’offre à nous.
Étrange est cette œuvre La veuve noire, où une araignée prise de frénésie tisse sa toile en tous sens dans La Galerie, nous exposant ses rêves.
Étrange également l’œuvre Ascension où quatre fragiles coquilles d’escargot soutiennent tout le poids de la voûte céleste.
Un peu plus loin le tableau d’Anne-Laure Sacriste nous explique et nous montre quel est ce monde étrange où nous sommes plongés, celui de la nuit, de l’obscurité, de l’étrange, de l’inquiétant. La salle entière de La Galerie fonctionne comme une réminiscence de conte de fée, lorsque les enfants s’égarent dans la forêt, que l’ogre et la sorcière apparaissent. Là, ce sont nous qui sommes égarés à la recherche d’une ou plusieurs visions de la nuit et de ses mystères.
Et si la nuit, c’était aussi être plongé dans les ténèbres en étant privé de lumière ? C’est une proposition que nous fait Jason Dodge avec Darkness Falls on Wolkowya, tandis que Spencer Finch, nous présente une œuvre où la lumière et l’ombre se rencontrent de manière subtile et pas si bien définies.


Dans l’atelier :

Comme nous l’avons vu dans la visite, les artistes se sont employés à nous donner une vision très variée de la nuit et de l’obscurité. On a pu se rendre compte qu’il était beaucoup question de perception et de sensation.
La nuit, bien souvent, nous effraie, et cela tout simplement parce que notre vision de l’environnement est modifiée. Elle apporte obscurité et ombre sur notre univers. C’est cette lumière particulière de la nuit qui nous apporte les monstres peuplants notre imaginaire.
Afin d’expérimenter ce trouble de la vision, cette obscurité fantasmagorique, nous travaillerons avec les enfants sur les ombres de leur propre corps. Dans un premier temps, nous découvrirons que sans lumière, aussi faible soit-elle, pas d’ombres. Nous expérimenterons ainsi les différentes qualités et tailles d’ombres qu’il est possible d’obtenir en fonction de la variation des lumières.
Une fois ces expérimentations terminées, les enfants, en petits groupes, vont, dos à la lumière, découvrir que même leur propre ombre devient une inconnue, forme étrange, libre d’interprétations diverses. Notre propre corps, connu, se transforme au gré des ombres et des lumières en un vaste champ libérant notre imagination. Notre propre corps ne nous appartient plus et devient autre.
Une fois cette étape franchie, l’ombre décidée, une photographie de cette dernière est réalisée, support pour le travail de la seconde séance.

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Séance 2 :


Dans l’exposition :

Continuant notre recherche de la définition de la nuit et du nocturne, nous regarderons vers La terre tourne le dos au soleil de Francesco Gennari, où un jaune d’œuf symbolisant le soleil repose sur un cône de marbre noir. En fait, il s’agit du soleil avalé par la terre, ce moment où l’obscurité envahit la terre pour laisser place à la nuit. Moment sujet même de l’exposition.
C’est justement à la tombée de la nuit que notre imagination s’emballe : les ombres d’objets les plus quotidiens deviennent des monstres, les fantômes font leur apparition.
On se demande alors si La Galerie n’est pas à son tour hantée par ces apparitions, notamment lorsque l’on contemple l’œuvre de Dominique Blais, cachée au sous-sol de La Galerie.
Autre ambiance, mais toute aussi stimulante pour notre imagination, l’installation Sans Titre de Dominique Blais nous fait entrer dans une autre dimension et une autre perception de la nuit. La nuit, sachez-le, La Galerie vit, elle émet tout un tas de sons retransmis par cette œuvre d’art. Ainsi, l’ensemble de nos sens est invité ici à faire l’expérience de la nuit, modifiant nos repères.
Pour finir, afin de retrouver la lumière (où l’obscurité n’est jamais loin), nous nous arrêterons devant l’œuvre de Spencer Finch, Darkness (Lascaux interrior). Ici l’expérience est double, comme ombre et lumière, il s’agit à la fois de retranscrire l’expérience de l’obscurité vécue enfermé au fond de la caverne, et à la fois l’aveuglement et l’éblouissement subis lors de la sortie de cette caverne. La lumière aveuglante devient alors source de noir.

Dans l’atelier :

La nuit, nous l’avons vu, ne sollicite pas seulement notre vue, mais également tous nos autres sens, et notamment celui de l’ouie. Les sons, bruits, craquements sont également des stimuli puissants et efficaces afin de nous évoquer la nuit et les fantômes qui l’accompagnent.
Dans cette seconde séance c’est cette perception sonore de la nuit que nous expérimenterons.
Les photographies, réalisées en première séance, auront entre-temps été imprimées. A partir de ces dernières, les enfants vont créer un long panorama, paysage nocturne, en les mettant bout à bout. Ce sera aussi l’occasion de redécouvrir les ombres faites en première séance et de s’apercevoir de leurs changements de taille et de sens. L‘ombre de notre corps devient paysage.
Une fois le panorama créé, chaque enfant aura pour charge d’émettre le son que lui évoque son paysage nocturne. Lorsque le son correspondant à l’image et l’idée de nuit sera trouvé, nous allumerons la caméra vidéo enfin d’enregistrer les sons produits tout en filmant en travelling le panorama précédemment réalisé. Ainsi, rejoignant l’exposition, nous aurons réalisé un film exploitant divers aspects rencontrés lorsque la nuit tombe, travaillant la perception que nous en avons.

Exposition Adam Adach (24/11/07 – 02/02/08)

 

Les tableaux d’Adam Adach nous présentent des scènes du quotidien, avec une impression de déjà-vu, des scènes quasiment anecdotiques, pourtant, à chaque fois, quelque chose cloche, il y a comme une sorte de glissement qui se fait sentir. Tout comme l’artiste flirte entre abstraction et figuration, il flirte également entre réalité et science-fiction, il mêle également l’Histoire et l’histoire. Adam Adach aime à brouiller les repères, à chaque fois il se situe dans une espèce d’entre deux qui ouvre le champ à toutes sortes de possibles.

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Séance 1 :

Dans l’exposition :

Pour commencer la visite, nous irons à a recherche du tableau caché de l’exposition. Ce tableau, Low Beam, est celui qui flirte le plus ouvertement avec l’abstraction. C’est grâce à un jeu de lumière que nous apparaît le sujet peint (sculpté dans la masse de peinture). Le thème représenté apparaît de prime abord assez banal, une voiture, mais le traitement nous entraîne loin dans l‘imagination. Les tableaux d’Adam Adach semblent être à chaque fois les prémices à un scénario de film. Cela est d’autant plus vrai que les images qu’il nous présente évoquent une impression de déjà vu, image fixe extraite d’un film, page de magazines… Wooden Houses pourrait, par exemple, évoquer un film à suspens. Seuls dans la nuit apparaissent le reflet de maisons qui semblent en verre, alors que le titre évoque des maisons en bois. L’architecture est très présente dans le travail d’Adam Adach. Elle est à la fois une étude des lieux de vie, et par la même une étude des gens qui y habitent. C’est aussi le reflet d’un état d’esprit, ce qui apparaissait moderne à l’époque devient obsolète de nos jours. Le tableau Ministry of communication évoque bien ce propos. L’artiste fait glisser l‘architecture stalinienne vers une architecture sans âge, primaire. A cela s’oppose l’image d’un téléphérique, pointe de la modernité dans les années 30. Les styles et les époques se mélangent, le traitement du fond nous entraîne dans un décor cinématographique, tous nos repères sont chamboulés. Image de décor encore avec Utopia où le ciel semble nous transporter sur une autre planète. Pourtant ici il s’agit d’un souvenir d’enfance de l’artiste, parc d’attraction déserté. Avec Ionisation, on s’imagine projeté dans l’espace, l’architecture devient une station spatiale, ou bien on imagine un paysage enneigé, alors qu’en fait, ces « flocons de neige » ne sont que le reflet de la pollution rejeté par une usine. L‘architecture se fait alors menaçante, évoquant de terribles accidents comme tchernobyl.

Dans l’atelier :

Tout comme l’artiste crée des tableaux à partir d’un amoncèlement de souvenirs, d’images de magazines, de films, de photos, je demanderais aux enfants de réaliser une nouvelle image à partir de découpages dans des magazines. En découpant des formes géométriques, qu’ils colleront ensuite sur une grande feuille, les enfants (en groupe) devront construire, imaginer, différentes sortes d’architectures. Cette première séance sera l’occasion d’imaginer un décor futuriste dans lequel les enfants devront replacer une action vécue lors de la seconde séance.

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Séance 2 :

Dans l‘exposition :

Le tableau Sans titre (Treblinka) évoque le souvenir d’un lieu où se trouvait un camp de concentration. Désormais s’élève à la place une forêt avec un panneau d’indication pour les « touristes ». Adam Adach, loin de la fiction cette fois, mêle son histoire personnelle à celle de ses ancêtres, mais aussi à celle plus globale de l’humanité. Le passé et le présent sont réunis dans ce tableau, lieu de mémoire. Dans Etat Naturel, différents moments et lieux sont également mélangés. Prenant pour décor le parc des Buttes Chaumont, il y installe une scène vue dans les parcs berlinois où le nudisme est autorisé. Ce tableau peut devenir le point de départ d’une fiction avec la présence isolée d’une femme, elle seule habillée, qui semble hésiter sur le chemin à suivre. Que va-t-elle faire ? Rejoindre le groupe de nudistes ? Va-t-elle poursuivre sa route ? Avec Point de rencontre, on semble cette fois en territoire connu. L’image nous parle, évoque en nous des souvenirs. Image proche de notre urbanisme, on l’imagine tout à fait être le décor d’un téléfilm contemporain. Ici aussi s’élabore assez rapidement les prémices d’une fiction. Que font ces trois jeunes au centre de ce qui semble être une cité, quelle action est sur le point de se produire ?

Fondation s’éloigne un peu de ce type de narration, mais tout comme dans Sans titre (Treblinka), l’artiste mélange plusieurs temps et plusieurs images. La fondation évoque un souvenir vécu de l’artiste. Il a même pris une photographie de cet évènement, le début de la construction de la maison de sa sœur et de son mari. Mais sur son tableau au lieu de peindre la photo dont il s’est inspiré, il a préféré plonger dans le passé à la recherche de photo de famille d’un couple dont il ignorait tout. Cette fondation qui est l’espoir de construction d’un avenir, d’un foyer familiale et en même temps un peu inquiétant avec ce gouffre noir au-dessus duquel se tient le couple d’inconnu. La réalité et la fiction semblent de nouveau pouvoir fusionner dans cette image, construction de différentes époques. A partir d’un fait réel, on s’évade vers une nouvelle histoire.

Dans l’atelier :

La première partie de l’atelier sera réservée à l’évocation d’un souvenir, d’une scène vécue par les enfants. Nous ferons un premier travail de mémoire orale où les enfants devront commencer leur phrase par : « Je me souviens… » Une fois les souvenirs revenus, les enfants devront choisir le souvenir sur lequel ils veulent travailler. (Les mêmes groupes que la première séance devront être reconstitués)

Une fois le souvenir choisi, le groupe devra mimer ce souvenir afin qu’on puisse en prendre une photo. Dans le même temps, un enregistrement sonore du souvenir sera réalisé. Une fois la photographie prise, les enfants devront la découper pour replacer dans leur décor de la première séance l’action qu’ils viennent de réaliser. Ainsi, partant d’un souvenir, leur action se transforme en fiction puisque placée dans un contexte différent. Leur histoire personnelle se transforme en histoire fictionnelle.

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